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Arigatou International participe au débat annuel d’une journée sur les droits de l’enfant

Arigatou International a participé au débat annuel d’une journée sur les droits de l’enfant dans le cadre de la 25ème session du conseil des droits de l’homme qui s’est tenue à Genève. Le débat annuel, consacré cette année à l’accés des enfants à la justice, a eu lieu au Palais des Nations le 13 mars 2014.

Le débat annuel était divisé en deux parties : la session du matin a mis l’accent sur les normes internationales en matière d’accès des enfants à la justice et une justice adaptée aux enfants ; la session de l’après-midi sur la responsabilisation des enfants à faire valoir leurs droits.

Mme Flavia Pansieri, Haut-Commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l’homme, a ouvert la session du matin en soulignant les nombreuses célébrations en 2013 et cette année autour de la Convention relative aux droits de l’enfant et en rappelant que le comité pour les droits de l’enfant rédige actuellement un document adapté aux enfants à propos des mécanismes de recours simplifiés. Divers intervenants ont ensuite abordé la situation actuelle et les défis auxquels les enfants sont confrontés en ce qui concerne l’accès à la justice.

La session de l’après-midi a fourni des indications sur les possibilités de faciliter l’accès des enfants à la justice. Mme Irene Khan, Directrice générale de l’Organisation internationale de droit du développement, a souligné que l’accès à la justice est une condition préalable à tous les autres droits de l’homme. Il l’est d’autant plus pour les enfants parce qu’ils figurent parmi les personnes les plus vulnérables de la société. Adapter la justice aux enfants signifie comprendre la justice du point de vue de l’enfant, et nécessite pour cela l’effort commun de tous ceux qui interagissent avec eux, des enseignants aux travailleurs sociaux, mais également des avocats et même des parents. Pour les enfants, la justice est une affaire beaucoup plus large que pour les adultes et englobe plus de personnes. Il est absolument nécessaire de travailler avec les systèmes judiciaires à travers le monde, à la fois dans les contextes formels et informels, et d’adopter une approche ascendante afin de comprendre les réalités locales et de trouver des solutions efficaces localement. Parmi les suggestions figuraient : la fourniture de matériel adapté aux enfants ; l’allocation par les tribunaux de personnel capable d’informer les enfants sur le fonctionnement judiciaire ; ainsi que fournir des moyens de communication directs et confidentiels entre le juge et l’enfant.

Arigatou International a déposé une déclaration écrite pour saluer le rapport de Mme Marta Santos Pais, Représentante spéciale du Secrétaire Général chargée de la question de la violence à l’encontre des enfants, et son attention toute particulière à la promotion de la justice réparatrice pour les enfants. Arigatou International relève que la pression sociale croissante en faveur de la criminialisation des jeunes contrevenants et la fréquente discrimination à laquelle les enfants sont confrontés dans le système judiciaire, basée sur l’origine ethnique, le sexe, un handicap, leur statut socio-économiques ou d’autres facteurs, demandent de toute urgence le développement des systèmes de justice réparatrice. La déclaration demande l’inclusion de programmes éducatifs qui pourraient servir de méchanismes préventifs et encourager le développement de la médiation, des compétences de transformation des conflits et des alternatives non-violentes. Arigatou International souligne que l’école ainsi que les institutions religieuses et les organisations confessionnelles peuvent jouer un rôle essentiel dans la promotion et la création de systèmes et de structures réparatrices, non seulment en fournissant aux différentes parties des espaces de rencontre pour entamer le dialogue et se réconcilier, mais également en contestant la violence à l’encontre des enfants et en encourageant les communautés à offrir aux jeunes contrevenants des opportunités de se réintégrer.

En conclusion, Arigatou International propose d’utiliser son programme, Apprendre à vivre ensemble, pour contribuer à la résolution des conflits parmi les enfants et les jeunes, à la prévention de la violence à l’encontre des enfants et promouvoir le dialogue et la réconciliation.
 

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