Afin de bénéficier de l’expérience des participants internationaux invités aux cérémonies du 60e anniversaire de Myochikai au Japon, Arigatou International a organisé une Table ronde sur les « Potentiels et difficultés de la coopération interreligieuse en faveur des enfants et avec eux ».
Profitant de la présence de représentants de communautés religieuses et de délégués d’institutions gouvernementales et intergouvernementales, la Table ronde a permis à ce groupe d’experts de tous bords d’examiner les questions les plus sensibles de la coopération interreligieuse en faveur des enfants. Reflétant son engagement prioritaire, à savoir la sensibilisation au sort des enfants en militant de manière créative pour leurs droits et leur bien-être, Arigatou International a invité ces experts à examiner les possibilités et difficultés de la coopération interreligieuse pour et avec les enfants.
Les quelques 60 participants ont débattu avec les intervenants chargés de fournir les éléments initiaux de discussion. Après que le Rév. Keishi Miyamoto, Président d’Arigatou International, a ouvert la Table ronde, le Rév. Dr. Hans Ucko, ancien Directeur de l’Unité pour le Dialogue du Conseil œcuménique des Eglises et co-président de l’initiative pour une Journée mondiale de prière et d’action en faveur des enfants, a exprimé quelques remarques préliminaires. Le Dr. Heidi Hadsell, Présidente du Séminaire Hartford au Connecticut, Etats-Unis, a modéré les débats.
Parmi d’autres sujets, la Table ronde a abordé les questions suivantes :
Les communautés et personnes de traditions religieuses différentes, ainsi que diverses institutions gouvernementales et intergouvernementales prennent une part chaque jour plus active dans les initiatives interreligieuses visant à résoudre des questions sociales qui leur sont communes. Active dans un nombre d’initiatives interreligieuses militant pour les droits et le bien-être des enfants, Arigatou International a appelé de nombreux représentants de communautés religieuses à se joindre à elle. Arigatou collabore également avec des institutions gouvernementales et intergouvernementales désireuses de s’inspirer des communautés religieuses dans les domaines de l’enseignement de l’éthique et des services sociaux.
Même lorsque la volonté de coopérer est sincère, aussi bien des individus que des communautés peuvent rencontrer des difficultés dans leurs rapports avec d’autres religions. Parfois, l’appel au dialogue éveille le doute, la suspicion, l’indifférence ou même l’opposition, tant au sein de sa propre communauté qu’auprès des autres religions. Parfois, le résultat potentiel de ce dialogue ne semble pas suffisant pour justifier la participation. En outre, sur le plan mondial l’intolérance et les conflits entre communautés religieuses et ethniques peuvent contrer le désir de coopérer au-delà des frontières religieuses.
Sachant que les raisons du dialogue peuvent parfois être soumises aux rapports de pouvoir entre communautés religieuses et à l’importance, objective et subjective, des disparités numériques, la coopération interreligieuse ne devrait pas nier les conséquences des rapports inégaux, ni l’impact des perceptions réciproques, même lorsque celles-ci sont erronées.
De plus, il arrive souvent que les communautés attendent beaucoup de la coopération interreligieuse, capable de contribuer véritablement à la résolution des conflits politiques ou communautaires et à la restauration de la paix. Mais l’impact du dialogue dans un contexte conflictuel peut sembler bien faible face à ces attentes. Si le dialogue n’est pas capable d’atténuer le conflit ou de fournir des résultats tangibles et immédiats, sa pertinence peut même être remise en question.
Veuillez cliquer ici pour lire le rapport de cette Table ronde (en anglais).